Dungeonworld : c'est parti

Or donc, Dungeonworld, la boîte de base en français chez Narrativiste, a ouvert sa rançon Ulule. Je peux difficilement ne pas en parler, puisque j'ai bossé dessus. Alors, pourquoi c'est bien ?

Parce que c'est un jeu carré et accessible. Les règles sont faciles à digérer et jouables telles qu'elles (c'est même très vivement conseillé). Le jeu inclut notamment un chapitre de démarrage rapide qui permet de se lancer directement après la création des personnages, in media res et en prenant le MJ par la main.

Parce que c'est un solide mélange de old school gaming et de narrativotruc, avec côté joueurs des règles à l'ancienne qui ne dépayseront pas les habitués et côté MJ une méthode claire et simple pour maintenir l'ambiance, le rythme et la cohérence de la partie sans faire trop d'efforts. Idéal pour les MJ débutants ou feignasses. 

Parce que ça redonne au dungeonning ses lettres de noblesse, avec moins de "case par case" et plus d'Indiana Jones. On n'est pas un pion sur la carte à gérer ses ressources, on est un putain d'aventurier qui s'enfonce dans le trou du cul du monde à la recherche d'or et de gloire.

Parce que c'est une mini-campagne de 3-6 séances prête à jouer, avec un donjon vivant, intéressant et qui ne se résume pas à une suite de salles, mais qui présente un environnement cohérent et mouvementé à explorer, et qui peut s'ouvrir sur une campagne plus large sans trop suer une fois les situations de base résolues.

Parce que c'est une boîte à l'ancienne, bourrée de matos qui rend le jeu plus facile et plus fun à jouer. Chaque personnage a son livret, les cartes d'actions donnent tous les petits détails mécaniques, le scénario est résumé sur un poster A3, le loot et les adversaires sous forme de cartes facilement manipulables, un plateau effaçable permet de tracer des cartes à la volée et de noter les points de vie des monstres...

Parce que c'est Russ "le Sorcier de la fucking Montagne de Feu" Nicholson qui illustre la boîte et les personnages, et que c'est un mec comme ça, et que personne ne dessine les goblins comme lui.

 

A votre bon cœur, messieurs-dames.