Et donc, le magazine Joystick, toujours aussi classe depuis le départ de l'équipe rédactionnelle qui savait écrire, nous balance une réaction positive, que dis-je, dythirambique sur les choix artistiques du dernier opus de la série Tomb Raider. Pour ceux qui l'ignorent, figurez-vous que les auteurs du jeu ont décidé de donner à Lara Croft un trauma fondateur à sa nature hard-ass, et vu que c'est une femme, je vous laisse deviner. Vous avez 30 secondes.
Oui ? Non, c'est pas "la perte d'un enfant", mais pas loin. Ah, oui, ici à gauche ? "Un viol", vous dites ? Bravo !
Comme on le voit, c'est hautement original, du jamais vu, du on-se-demande-comment-ils-ont-pu-la-trouver-celle-là. Et du pas du tout vomitif, hein.
Je salue donc l'audace de la rédaction et plus particulièrement Deez, l'auteur de l'article, qui nous précise que cette scène et l'intention de faire un reboot sonne :
"(...) comme une punition à l'encontre d'une héroïne-starlette qu'il faut remettre à sa place, quitte à l'humilier et à la souiller sans ménagement (...)"
Ce qui est normal, nous dit-il, parce que Lara
"(...) arbore un visage juvénile, des formes tout à fait correcte et un accent de snobinarde anglaise qui la rend à la fois sexy et insupportable"
C'est vrai quoi, depuis quand on peut être capable, belle et cultivée ? Faudrait pas pousser, mesdames. Un traitement pervers, mais c'est pas grave, parce que
"(...) ça tombe bien : pervers, je le suis aussi."
Alors, classe, non ? Les femmes jolies, intelligentes et indépendantes méritent bien un bon coup de bite, consenti ou non, histoire de les remettre à leur place, et ça rendra l'histoire d'autant plus intéressante parce que souffrir forme le caractère. Ca serait presque original et transgressif, si ça n'avait pas été vu mille fois et que ce n'était pas complétement rétrograde.
Bref, face à la débâcle qui pointe son nez, cher Joystick, je te conseille les techniques de damage control suivantes, qui ont fait leurs preuves :
- expliquer que les jeux, c'est de l'art, c'est une allégorie, une métaphore, un commentaire sur la condition humaine et qu'on n'est pas capable de juger ;
- expliquer que Lara Croft est un personnage de fiction, et donc c'est pas grave de la traiter comme de la viande humaine, après tout, hein ;
- trouver une femme qui est d'accord avec l'article, la première qui passe, parce que c'est bien connu, si une nana est d'accord c'est pas misogyne ;
- hurler à la censure et à la dictature des bien-pensants et revendiquer le droit à la transgression.
Et surtout-surtout passer bien à côté de ce que les bien-pensants très certainement de gauche et un peu efféminés pensent de l'article et tant qu'à faire, oublier que les femmes représentent 45% des consommateurs de jeux vidéos, de nos jours. Si vous voulez, je viens en consulting : j'ai des powerpoint.
PS : si vous voulez plus de détails sur ce merdier, je vous conseille cet excellent article qui a un désavantage : il est bien trop long pour Deez, qui a déjà du mal à se relire lui-même, alors pensez bien, les articles des autres...

Merci vraiment beaucoup pour cet article. Il y a un vrai problème de sexisme dans la culture geek (y compris dans le jeu de rôle) contre lequel il faut se battre en permanence. Voir le harcèlement récent à l'encontre d'Anita Saarkesian pour avoir osé critiquer le jeu vidéo: http://www.feministfrequency.com/2012/06/kickstarter-project-funded-with-6967-backers/
RépondreSupprimerA quand un jdr féministe ?
"A quand un jdr féministe ?"
SupprimerJ'allais dire, tiens il faudrait poser la question au mec de Monostatos. Il disait des trucs pas mal sur le podcast de la Cellule la dernière fois...
Ensuite j'ai vu que la question était posée par un certain Fabien. :)
;) Et oui on ne se refait pas, il y a des thèmes qui me tiennent vraiment à coeur !
SupprimerJe ne suis pas d'accord avec toi Fabien, ce n'est pas parce que quelques gros cons s'accordent le terme de geeks, que la culture geek a un problème de sexisme.
RépondreSupprimerDans le JDR le vrai problème c'est l'absence de filles, si nous arrivions à en intégrer d'avantage, les quelques problèmes "sexistes" que l'on peu rencontrer s’évaporeraient d'eux même. En effet n'oublions pas une chose, les geeks (et rôlistes en particulier) arrêtent leur blagues sexistes (enfin pas toutes les blagues) dès qu'il y a au moins une fille à table (quand c'est pas la fille elle même qui les balances). Je pense que le problème avec cet article vient du fait que ce joueur de CoD a du s'essayer à une école de journalisme et écrit ses articles pour des joueurs de CoD. Tant que les éditeurs n'auront pas compris que la majorité intelligente des joueurs sont écoeurés à vomir par leur poncifs et leur raccourcis scénaristiques à la con certaines franchises iront droit dans le mur.
Bref je ne pense pas que ce soit la majorité des geeks (la vrai majorité la silencieuse) qui soient aussi cons que ça. Et je ne pense pas qu'un éditeur sorte un JDR "féministe", tout ce que l'on trouverait serait une adaptation de twillight... triste... très triste.
Des filles, il en vient plein-plein en conv', en club, aux tables, dans les boutiques.
SupprimerLa vraie question, c'est peut-être de se demander pourquoi elles ne reviennent pas.
"Et je ne pense pas qu'un éditeur sorte un JDR "féministe", tout ce que l'on trouverait serait une adaptation de twillight... triste... très triste"
Supprimer...C'est peut-être précisément ça, le problème. L'incapacité d'un éditeur ou d'un autre à sortir des clichés genrés est représentative d'une certaine manière de percevoir les filles...comme des clichés, justement. ^^
A mon avis, dans l'immense majorité des cas, une partie sexiste ne vient pas du système de jeu mais du MJ. En restant, par exemple, dans les stéréotypes ( la pute, la demoiselle en détresse, la méchante sexy, qui ne sont définies et caractérisées par rien d'autres que par leurs statuts de pute, demoiselle en détresse, méchante sexy).
Bon, ceci dit, des filles rôlistes il y en a un paquet, dans le milieu du GN par exemple, où on s'approche lentement mais sûrement de la parité.
Et cela m'est arrivé plusieurs fois de participer à des tables qui ne comprenaient que des joueuses. ^^
Su le pourquoi elle ne reviennent pas, j'ai un début d'idée liée par mes expériences personnelles.
Supprimer1) Mon premier contact avec le jdr vers 15ans :
On m'a inviter à une table, on m'a fourgé une fiche de toute faite de 2 pages d'un perso masculin absent, mis des dés devant moi et sans autres explications ils ont commencer à jouer en considérant systématiquement que je suivais et quand il fallait lancé les dés, ils me donnaient les dés en mains et après calculaient le résultat eux même. Bref 4h ou j'ai rien compris, pas dis un seul truc et où je me suis fait chier. Et bizarrement on ne m'a jamais inviter à revenir.
2) Un faux départ :
J'ai commencer parce qu'un mec qui avait très très fort envie de me faire passer à la casserole m'a invité à venir à la table où il jouait. Et en fait la première fois avec eux s'est passée d'une manière à peine différente de la fois précédente. Ils ont vaguement essayer de m'expliquer comment faire un perso et comme j'étais vaguement perdues sous le flot d'information ils m'ont crée un perso "sur-mesure", une bimbo je-me-la-pète Toréador "parce que ce serait plus simple pour moi". Et ils ont commencé à joué. Et j'ai été tout aussi perdue, ce qui a fait la grande différence, c'est qu'ils ont quand même essayer de m'expliquer les règles et de m'intégrer quand bien que mal, puis le fait qu'ils m'ait proposé de revenir.
Après au bout de 3 séances, quand je commençais un peu mieux a comprendre comment ça fonctionne et a bien m'intégrer dans le bazar, le mec qui m'avait invité s'est rendu compte qu'il n'avait aucune chance de me faire passer à la casserole, il m'a gentiment demandé de ne plus venir et m'a signaler qu'il ne s'avait de tout de façon plus m'héberger. => bref la fin (ou pas)
3) Une suite aux faux départ :
Au bout d'un mois, j'ai reçut l'appel des autres joueurs de la table qui trouvait ça dommage que je ne vienne plus et n'en comprenaient pas les raisons. Après une brève explication, on me propose une autres table avec un autre MJ et des solutions dodo. Il s'est avéré par le suite que le MJ n'était pas au courant de la venue d'une femme à sa table et qu'il était un macho fini et que selon lui les femmes n'avait rien à faire autours d'une table de JDR. Pendant deux mois, j'ai été traitée comme de la merde, humiliée, insultée,... le tout sous le couvert du jeu par le MJ qui essayait de me faire dégager et de me dégoûter du JDR. Je me suis accrochée parce que je rigolais bien avec les autres et que c'était mieux que chez mes parents. Au bout de deux mois, Les joueurs et moi on a craqué a cause de son attitude, je me suis foutue à pleurer et eux on mis le MJ dehors.
Et ce n'est qu'après ça que j'ai eu ma toute première vrai table de JDR valable sur laquelle j'ai pris un vrai plaisir à joué et sur laquelle j'ai vraiment découvert le JDR.
===
Donc voilà, avec le recul, je me rend compte que si ça avait été un poil mieux chez mes parents à l'époque, je ne me serais jamais accrochée pendant 6-8 mois à ce truc dont on a tout fait pour me dégoûter.
Pourquoi les filles ne restent pas? Je ne pose plus franchement la question surtout quand la majorité des femmes que j'ai rencontré en JDR/ GN sont des femmes qui suivent leur hommes donc que si l'homme arrête, on ne les voit plus non plus. (mais en GN, c'est en train d'évoluer doucettement)
J'ai également été choquée. Femme et gameuse (RPG en ligne), j'avais conscience d'un certain machisme du milieu. mais depuis quelque temps, l'invasion bénéfique de joueuses plus jeunes qui sont même parfois admin de mod gratuits, me semblait l'avoir un peu atténué.
RépondreSupprimerBeaucoup de joueurs créent un jour un perso "bad ass" féminin sur cette base d'un viol. Ca n'a rien de très original. Ca peut le devenir si on s'attache à se servir de ce trauma pour bâtir une psychologie intéressante. Mais celà implique d'avoir conscience qu'il s'agit d'une agression gravissime, pas de le traiter avec complaisance, voire de le fantasmer.
Par ailleur dans un magazine lu essentiellement par un public adolescent... comment dire ? Irresponsable ?
Et non, Twilight n'a rien de féministe. C'est même un bouquin ouvertement conservateur.
RépondreSupprimerMerci Leslie.
RépondreSupprimerSinon, à moitié à voir, mais pour jouer de la bit-lit maligne, progressiste et QUILTBAG -friendly, il y a MonsterHearts qui devrait arriver un jour en français.
http://rpg.drivethrustuff.com/product/100540/Monsterhearts
Il y a une autre façon de voir les choses, effet il souligne un détail important Lara croft étais robuste, intelligente, forte, doué avec des arme a feu un vrai drone de combat, mais sexy en plus forcément un caractère pareil elle se laisse pas enmerdé.
RépondreSupprimerToutefois dans le dernier opus, elle semble toujours en proie à l’instinct de survie toutefois, on dirais qu’elle a perdu de son agressivité, plus fragile, quand on regarde le jeu de près on peut se rendre compte que les éditeurs on voulus la voir souffrir, ce qui n’étais pas le cas des précédent tomb raider.
Bien sur l’auteur aurais pu faire un effort d’éthique sur son article, mais il a quand même remarqué quelque différence, félicitation.
Aurait pu faire un effort d'éthique? Banaliser à ce point le viol dans un magazine de jeux vidéos à destinations d'ados, d'adulescents et d'adulte c'est donc juste un petit problème d'éthique?
SupprimerFaire un JDR féministe? En fait je crois qu'ils le sont tous plus ou moins. A part dans les descriptions des civilisations calquées sur celles existantes ou passées donc très fortement patriarcale voire paternaliste, la femme est généralement l'égale de l'homme au moins en terme pur de statistiques. Dans les faits, les personnages féminins sont rarement traités différement des personnages masculins.
RépondreSupprimerEtre féministe c'est avant tout être égalitaire, et finalement je trouve que le JDR en s'en sort pas trop mal (même si peu mieux faire bien sûr).
Quant à avoir plus de filles dans le JDR, ce qui me fait quand même un peu halluciner, c'est que j'ai pratiquement toujours eu des filles à mes tables de JDR, voire même parfois une majorité de filles. Alors s'il y en a si peu, je me demande comment je fais?
Je me posais aussi la question, en lisant ton article, sur ce la position des jeux de rôle.
RépondreSupprimerUn élément que je trouve assez parlant, c'est que, s'il y a de plus en plus de filles qui jouent, il y en a toujours aussi peu qui créent.
Bonjour, je réagis pour la première fois sur ce blog sur lequel j'ai le plaisir de lire souvent des analyses très fines sur mes loisirs préférés. J'apprécie notamment les articles éclairés de l'auteur, sa prose et la pertinence des sujets traités. Voilà, passé la lèche, je me sens contraint de vous dire avoir été quelque peu déçu par la réaction que semble provoquer chez vous l'existence de l'idéologie sexiste dans le jeu vidéo.
RépondreSupprimerUne fois avoir lu tous les articles en référence, J'ai l'impression de faire face à une levée de bouclier si forte qu'elle en devient presque inconsidérée, déplacée...
Tout d'abord, il ne me semble pas qu'il soit question de viol concret dans le prochain Tomb Raider, hors vos propos semblent avancer le contraire.
Je ne reviens pas sur la qualité du papier en lui-même (je n'ai plus que deux magasines de jeux vidéo qui vaillent le coup d'oeil en tête, alors qu'il n'y en a jamais eu autant qu'aujourd'hui), mais j'ai tout de même du mal à piger pourquoi vous vous acharnez sur une idéologie certes minable, mais qu'il faut reconnaître comme étant le coeur même d'une partie de la création vidéoludique (je dis bien une partie). Si on prend l'exemple de Tomb Raider, il faut reconnaître que, dès sa création, elle n'a été que l'héroïne aux gros seins pour exciter le mâle pré-pubère et le pervers moyen, véritable avatar des Babes de l'E3 et consorts à mon avis. A partir de là je ne pense pas qu'il faille s'attendre à mieux de la part d'une série qui a posé de telles bases. L'éditeur compte sans doute rembourser ses frais, payer les personnes qui ont bossé sur le titre, et vu le type de production dont il s'agit, ce serait se tirer une balle dans le pied que de ne pas tirer profit de ce qui fait l'essence même de la réussite du jeu.
Bon après je ne suis sans doute pas objectif, en terme de jeu pur, je n'ai jamais aimé Tomb Raider. Ce que je veux dire, c'est que Tomb Raider, bien avant d'être un jeu, est un moyen de commercialiser l'absence de libido d'une certaine partie de la masse. En ce sens, je ne vois pas trop pourquoi vous attachez tant d'importance aux hypothétiques messages qui se cacheraient derrière le titre, et, pire, à l'interprétation de ceux-ci par un journaliste "du cru".
Loin de moi l'idée de soutenir les idées misogynes, mais il faut reconnaître que le jeu vidéo et le cinéma "grand public" véhicule des idées rétrogrades, et tant pis si ça vous choque, mais je crois que c'est ce qui fait que cela marche... et même en essayant de toutes mes forces de penser autrement, je dois avouer que parfois, moi aussi j'aime ça (non pas forcément voir souffrir une femme hein, quoiqu'avec une mise en scène comique, la musique de Benny Hill...non en fait ^^). Parce que le jeu vidéo est avant tout un loisir pour moi, qui peut me faire cogiter, mais qui peut faire aussi appel à une certaine forme d'instinct bestial pour me détendre. Et ça ouaip, ça peut être sale, comme avec les personnages que j'invente en jeu de rôle, j'ai fait un nombre incalculables de choses malsaines en jeu vidéo, et tuer mon prochain n'en fut que le b a ba... et pourtant, cela m'amuse.
Le journaliste a sans doute craqué un peu son slip et a poussé un peu trop fort son analogie du viol pour Tomb Raider, on peut condamner son avis mais vous ne me retirerez pas l'idée que ses lecteurs savent très bien faire la différence entre son analyse décalée d'un jeu vidéo et la réalité du viol (déjà il faut aimer jouer aux jeux vidéo et savoir lire :p), et si d'aventure cela n'était pas le cas, je crois qu'on ne pourrait rien faire pour eux.
Prévoir que le lectorat est assez stupide pour tomber dans le panneau, que le prochain type qui mettra les mains sur la manette pour tâter de Lara Croft est forcément un violeur en puissance, je trouve ça d'un réac' ! (désolé)
Mon grain de sel a 2 eurocent (d'un qui trouvait déja lara croft - le jeu - chiant et moche a sa sortie, et qui de toute façon ne jouait déja presque plus)
RépondreSupprimerLara Croft n'a JAMAIS été une femme.C'etait un homme avec d'une paire de glande mamaires, chose assez typique dans les produits de masse pour ados-males... EN OCCIDENT.
On lit en effet de bien intéressante choses, en faisant un écart par la culture pop nippone, dans l'ouvrage -collectif- du sociologue italien Alessandro Gomarasca (qui s’intéresse aux anime depuis bien longtemps et que je soupçonne être tombé dedans)
"Lara Croft ou l'héroïne d'Alien sont en réalité des mâles hypervirils dans des corps de femmes gonflés par la silicone ou le body-building.
[la je fais une pose, car ce qui suit et bien plus fondamental par contre-coup]
Au Japon, un personnage comme Sailor Moon, créé par une femme, combine innocence et agressivité, séduction et instinct guerrier. Elle met en scène la féminité et la soif de rébellion des jeunes Japonaises"
(non, je n'ai pas d'action chez amazon, et puis d'abord j'en ai un, et c'est tant pis pour vous si les prix du bidule ont grimpé...)
http://www.amazon.fr/Poup%C3%A9es-robots-culture-pop-japonaise/dp/2746701901/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1345489565&sr=1-1
A la lumière de tout ça, cette histoire de viol devient encore plus instructive.
Sinon, le truc du "les femmes constituent 4X % de l'audience des jeux videos", je veux pas donner dans la théorie du complot, mais je pense que c'est surtout ce que voudraient (se ?) faire croire les (grosses) boites pour doubler leur CA en captant les deux sexes.
Une énorme partie de la politique de ces dernières années dans le JV visait a capturer ces non-joueurs ("vieux", femmes, etc...) avec des résultat positifs à court terme mais que ne semblent pas durables...
Très intéressante théorie.
SupprimerMaintenant, pour le pourcentage des femmes, je pense que c'est vrai, mais ça inclut beaucoup de choses, comme le casual et les MMO.
oui, c'est un champs d'étude peu investi.
SupprimerLaurent Tremel pourrait nous en dire plus, lui qui féraille contre la puissance de lobbying ( non, JE NE SUIS PAS CELUI LA) des boites de JV, qui arrivent a faire avaler du "serious gaming" (pas tres serious) a l'éducation nationale.
le truc est peut etre la, de tout mettre dans le meme sac (volontairement), et de dire "vous voyez, les filles (et les parents), c'est un truc de fille le JV, viendez y !"
Ce n'est pas faux, mais les jeux pratiqués sont dans le détails en grande partie de nature différente, l'implication aussi.
En parallèle et à contrario, pour revenir un peu au sujet, il y a vraiment une partie de la culture "pop" qui se féminise pour la première fois, au sens ou ce sont les femmes qui créent et déterminent les valeurs et canons dominants, y compris pour les hommes).
Et justement, là il faut regarder vers le japon, certainement pas vers Lara Croft (sujet abondamment traité dans le bouquin sus mentionné)
La généralisation, c'est ce qui amène à dire les jeux de rôles ca rend fou, ou c'est une activité sataniste. Quand bien même il y aurait un jeu vidéo qui aurait une scène de viol, est-ce que veut dire quelque chose sur l'ensemble des jeux vidéo ? A-t-on entendu les mêmes levées de bouclier sur les GTA où on s'amuse à tabasser des prostituées ? Il avait les meilleures notes dans toute la presse spécialisée pourtant...
RépondreSupprimerVous vous indignez, mais vous ne faites que le jeu de l'éditeur qui réussit à faire parler de son jeu, et à exciter les gens dessus. Et tous les mâles "pervers" iront se jeter dessus parce que vous lui aurez donné un côté sulfureux, qu'il n'a peut être pas du tout (à la base c'est du survival si je ne me trompe).
Quand aux JDR, ils ne sont ni masculins ni féminins, ils sont ouverts à tous les sexes, c'est quoi ces conneries de jdrs écrits par les femmes pour les femmes, bonjour le communautarisme ! Si une femme n'est pas capable de prendre un univers et de retirer les références machistes qui ne lui conviennent pas, autant qu'elle ne fasse pas de maîtrise... Mais je suis certain qu'elles sont capables de le faire.
Le jeu basé sur l'imaginaire est là pour véhicule de la fiction, du fantasme (d'ailleurs en anglais, tapez fantasy dans google vous verrez ce que ca signifie). Oui, il y a des jeux qui sont là pour faire plaisir aux bas instincts de l'homme, de même qu'il y a des prostituées et des sites BDSM. Mais je ne vois pas beaucoup de féministes pour prostester contre la diffusion gratuite à n'importe qui (dont des mineurs potentiellement) de films porn simulant des viols ou des maltraitances (je tiens à signaler que ca existe aussi sur les hommes). Et là ce n'est pas un jeu, ce sont des vraies images, avec des vraies personnes.
La censure et l'autodafé ne résoudront pas les problèmes moraux de l'humanité. Laissez les jeux (vidéo ou de rôles) à ceux qui jouent, et si vous voulez lutter, intéressez vous à la réalité. Parce qu'un fantasme n'a jamais blessé personne.
Dire "je trouve ça un peu répugnant comme avis", ce n'est pas de la censure : c'est de l'expression. Ca n'est pas de la censure parce que a) je ne demande à personne de fermer sa gueule. et b) je n'ai aucun pouvoir de l'imposer à quelqu'un si l'envie m'en prenait. Ce qui est assez évident, quand on sait ce que c'est, la censure, au lieu de balancer le terme dès qu'on se sent un brin secoué dans ses gras privilèges.
SupprimerSinon on parlait de l'article de Deez, pas du jeu, mais merci d'avoir joué et nous espérons vous revoir aux prochaines sélections.
Relevant link is relevant.
RépondreSupprimerhttp://factcheckme.files.wordpress.com/2009/09/concerntroll-1.jpg%3Fw%3D480%26h%3D545