N'est-ce pas.
Rappel :
- je vais même pas faire semblant d'être objectif, j'aime pas Cthulhutech,
- je te fais pas la liste exhaustive de pourquoi j'aime pas et c'est pourri et je cherche pas à convaincre, juste je passe mes nerfs sur les aspects qui me font wtf, et
- si tu prends comme une insulte personnelle le fait que j'aime pas un jeu que toi si, et que c'est tellement intolérable qu'il FAUT que tu me fasses entendre ton opinion et que justice soit faite, on sera pas couché et ça sera ta faute.
Bref, prends ceci et toi-même au sérieux à tes risques et périls.
On a pas deux fois l'occasion de faire une première impression
Je sais pas vous mais perso je saute souvent les premières pages. L'ours, le colophon, l'introduction, tout ça. Pourtant s'y cachent parfois des trésors de condescendance et de maladresse. Par exemple cet encadré :
Alors ui je sé : la politique des genres c'est compliqué avec un K majuscule. Mais sérieux. Mec. Sérieux. Je sais pas par quel bout prendre pour déballer toute la maladresse contenue dans ce texte. Toi qui n'as pas l'habitude, tu as l'impression que je chipote, je le sais et j'ai envie de te dire : grand bien t'en fasse, tu connais pas ta chance. Mais dans le meilleur des cas je trouve ça gentiment hallucinant de naïveté et de missing the point.
Parce que si changer de pronom te "donne l'impression que tu t'adresses à deux publics différents", comment dire. C'est pas vraiment une défense préventive contre une éventuelle accusation de sexisme, ce que tu me racontes. C'est il me semble, en fait, une des définitions du sexisme.
En gros, ça sonne surtout comme une grasse excuse pour ne pas se faire chier à changer ses habitudes. Est-ce mortel ? Si tu me demande, non. On parle d'un milieu où t'entends certains t'expliquer tout pipou que si y'a une bonne femme avec des melons COMME ASSE à moitié à l'air sur la cover qui pose comme une penthouse pet, déhanché/bouche en coeur/seins et fesses visibles c'est "de la représentation féminine", ça a "une validité artistique" et que "ça ne choque que les prudes". Sans remuer des genoux. On sait bien que a. "le milieu" dans la tête de plein de gens c'est des mecs qui s'adressent aux mecs et b. que faut pas le dire ou t'as un gage. Et malgré ça, il existe des joueuses.*
Alors à ce tarif, c'est pas une malheureuse boîte de texte à moitié cuite sur le choix du genre des pronoms génériques qui va me hérisser le poil. On retrouve cet état d'esprit tellement 90's du rebelz qui se dresse seul contre le "politiquement correct" parce que tu comprends. La liberté d'expression ou un truc du genre. Juste si j'avais pas passé l'intro comme le foireux que je suis, j'aurais peut-être été moins surpris pour la suite.
(Aussi, le masculin n'est "la norme" en Anglais britannique que depuis le milieu du XIXe et encore, pas chez tout le monde. Pour peu qu'il puisse y avoir une "norme" autre que d'usage pour une langue qui n'a pas d'autorité prescriptive sur elle, comme l'Académie peut l'avoir sur le Français. Et des auteurs comme Chaucer, Shakespeare ou Keats utilisent le "they" neutre à la place et on leur attribue un peu une certaine autorité d'usage sur la langue.
Je dis ça, je dis rien.)
En gros, ça sonne surtout comme une grasse excuse pour ne pas se faire chier à changer ses habitudes. Est-ce mortel ? Si tu me demande, non. On parle d'un milieu où t'entends certains t'expliquer tout pipou que si y'a une bonne femme avec des melons COMME ASSE à moitié à l'air sur la cover qui pose comme une penthouse pet, déhanché/bouche en coeur/seins et fesses visibles c'est "de la représentation féminine", ça a "une validité artistique" et que "ça ne choque que les prudes". Sans remuer des genoux. On sait bien que a. "le milieu" dans la tête de plein de gens c'est des mecs qui s'adressent aux mecs et b. que faut pas le dire ou t'as un gage. Et malgré ça, il existe des joueuses.*
Alors à ce tarif, c'est pas une malheureuse boîte de texte à moitié cuite sur le choix du genre des pronoms génériques qui va me hérisser le poil. On retrouve cet état d'esprit tellement 90's du rebelz qui se dresse seul contre le "politiquement correct" parce que tu comprends. La liberté d'expression ou un truc du genre. Juste si j'avais pas passé l'intro comme le foireux que je suis, j'aurais peut-être été moins surpris pour la suite.
(Aussi, le masculin n'est "la norme" en Anglais britannique que depuis le milieu du XIXe et encore, pas chez tout le monde. Pour peu qu'il puisse y avoir une "norme" autre que d'usage pour une langue qui n'a pas d'autorité prescriptive sur elle, comme l'Académie peut l'avoir sur le Français. Et des auteurs comme Chaucer, Shakespeare ou Keats utilisent le "they" neutre à la place et on leur attribue un peu une certaine autorité d'usage sur la langue.
Je dis ça, je dis rien.)
T'es pas né au bon moment
Après une introduction contenant beaucoup de longues phrases et de mots compliqués qui font genre je sais écrire, voire encore plus merveilleux comme ce superbe
(J'ai l'air de chipoter mais putain. C'est atterrant de trouver une phrase pareille dans un texte pour lequel on a payé quelqu'un et là t'en as des hectolitres. À disons à la grosse louche 3-5 cents le mot, ton rédacteur, avec une phrase pareille, il vient de piquer quoi, entre 50 cents et 1 dollar dans la caisse.)
Un lexique et une ligne du temps donc. Douze pages écrit petit, bourrées de dates, de termes techniques, de noms propres, de jargon, de lieux, d'acrostiches et de néologismes. Comme ça, à sec, sans préambule, sans contexte. Han.
Alors je dis pas qu'une ligne du temps c'est fatalement merdique. Regarde Qin, qui fait pas autrement. Mais Qin est a. un jeu historique, dont l'intérêt est de revisiter la période et l'endroit en se basant sur des choses qui se sont passées dans la vraie vie véritable, donc b. un jeu qui propose un contexte qui a du sens et me permet également de comprendre le monde, le vrai, celui dans lequel je vis et c. écrit avec un autre organe que les coudes, mais surtout d. pas du genre à t'agresser direct avec.
Ici, j'ai : une liste chronologiques de trucs qui se sont passés avant que j'arrive, et qui me semblent faire une meilleure campagne que celle que le jeu me propose.
Exemple.
Il y a eu la première guerre arcanotechnologique. C'était bien chanmé. Allons jusqu'à dire chanmax.Ceux de Véga des elfes noirs de l'espace arrivent de nulle part tout pipous dans de TRÈS GROUS vaisseaux spatiaux et démolissent les colonies extraplanétaires de la Terre. Ca fait la bagarre. L'humanité qui est très méritante résiste mais prend bien cher. À la fin, les elfes noirs se rendent compte que leurs souvenirs ont été fabriqués par les Migous pour livrer une guerre à leur place sans se révéler eux-mêmes. Parce qu'ils sont majoritairement des Drizzt, ils se retournent en masse contre leurs anciens maîtres et rejoignent l'humanité.
Il y a cent piges.
Il y a deux raisons à ce qu'on en soit, au moment du jeu, à la seconde guerre arcanotechnologie. Primo : pour qu'on puisse jouer des elfes noirs de l'espace. Secundo : pour faire comme dans Robotech.
Ce premier conflit est décrit avec force détails et minuties, courant sur des pages et des pages, avec pleins de paragraphes remplis de mots qui décrivent des trucs. Pourtant je viens d'en résumer les deux seuls éléments qui auront de l'impact sur les joueurs et leurs bonhommes, à savoir : c'est un peu comme Robotech. Et tu peux jouer un elfe noir. De l'espace.
Vous voyez ce que je veux dire ? Pourquoi j'ai payé pour ça ?
"De l'inspiration !" me diras-tu.
Ben j'ai envie de dire, j'aurais juste regardé Guyver, Robotech et Akira, j'aurais eu la même. Et ça aurait pas coûté plus cher, j'ai déjà les DVD.
Mais bon. C'est pas mortel, on en est juste à 20 pages, c'est même pour certains une tradition de commencer un jeu par un lexique et une chronologie dépourvus de contexte. Voyons ce que l'avenir réserve et restons optimistes.
(Spoiler : c'est une erreur)
Et c'est... pas mal ? Sérieux, le monde présenté est intéressant, au premier contact.
L'humanité, assiégée, se retranche majoritairement dans des villes-bunkers -- les fameuses arcologies si chères aux univers cyberchose -- pour se protéger des Profonds, des Migos et autres cultes des Grands Anciens qui tentent de ravager la planète par pure mesquinerie, avec la vague excuse que les étoiles sont propices, plus ou moins, tu trouves pas toi ? Moi je dis qu'elles sont propices.
Le gouvernement pond en retour des projets militaires plus cintrés les uns que les autres pour contrecarrer tout ce qui squame, glauque ou moire dans l'ombre en mêlant science folle et sorcellerie : porte-avions à répulseurs, zones de téléportation, robots géants voire, pourquoi pas, des créatures bioméchaniques engoncées dans un mécha lui-même piloté par un humain en contact psychique avec la bête, mais non, ça ne rappelle rien à personne. Une fois sur deux, ces trucs pètent au nez des scientifiques et ça donne des trucs comme la Zone -- un Tchernobyl psionique au milieu du Nevada, je crois, qui a transformé plein de gens en simili-Tetsuo**.
La propagande humaine cache tant bien que mal aux civils les sacrifices dingues que demandent la machine de guerre mise en place contre tout ça, mais une méchante corpo corrompue a bien sûr passé un pacte avec Nyarlathotep et s'occupe derrière de corrompre la civilisation de l'intérieur. Heureusement y'a des ninjas biomécaniques qui luttent contre les créatures qui ont pris forme humaine tousse Guiver tousse.
Vous voyez le beau bordel.
Mais un défaut se précise. Autant il était pas trop visible dans le chapitre précédent, vu le format, ici il me pète un peu à la tronche.
Personne n'a relu ni corrigé les textes, si ce n'est l'orthographe.
Par exemple, la double-page sur les Migos est une horreur. L'organisation déjà. T'as l'impression qu'on a noté les infos utiles sur des fiches bristol pis qu'on les a lancées par terre. Regarde :
J'ai l'air de pinailler mais c'est juste un exemple parmi tant d'autres. Style ampoulé et verbieux, répétitions et paraphrases inutiles, adverbes surnuméraires, phrases kilométriques, ponctuation en roue libre, manque de précision dans les adjectifs... Quand tu as l'habitude de repasser dans les textes des autres, cette double-page -- toutes les double-pages thématiques en fait -- pue une seule chose.
Le premier jet.
Alors tu vas me dire :
This book is divided into a series of chapters, each addressing an important part of the setting or the game rules.qui prend 114 caractères et une phrase complète, majuscule verbe conjugé complément point, pour te définir ce qu'est un chapitre -- vous inquiétez pas, la ligne suivante vous explique à quoi sert un récapitulatif je ne déconne absolument pas-- on commence par les trucs les plus digestes du monde : un lexique, un biblio-ludographie et une ligne de temps.
(J'ai l'air de chipoter mais putain. C'est atterrant de trouver une phrase pareille dans un texte pour lequel on a payé quelqu'un et là t'en as des hectolitres. À disons à la grosse louche 3-5 cents le mot, ton rédacteur, avec une phrase pareille, il vient de piquer quoi, entre 50 cents et 1 dollar dans la caisse.)
Un lexique et une ligne du temps donc. Douze pages écrit petit, bourrées de dates, de termes techniques, de noms propres, de jargon, de lieux, d'acrostiches et de néologismes. Comme ça, à sec, sans préambule, sans contexte. Han.
Alors je dis pas qu'une ligne du temps c'est fatalement merdique. Regarde Qin, qui fait pas autrement. Mais Qin est a. un jeu historique, dont l'intérêt est de revisiter la période et l'endroit en se basant sur des choses qui se sont passées dans la vraie vie véritable, donc b. un jeu qui propose un contexte qui a du sens et me permet également de comprendre le monde, le vrai, celui dans lequel je vis et c. écrit avec un autre organe que les coudes, mais surtout d. pas du genre à t'agresser direct avec.
Ici, j'ai : une liste chronologiques de trucs qui se sont passés avant que j'arrive, et qui me semblent faire une meilleure campagne que celle que le jeu me propose.
Exemple.
Il y a eu la première guerre arcanotechnologique. C'était bien chanmé. Allons jusqu'à dire chanmax.
Il y a cent piges.
Il y a deux raisons à ce qu'on en soit, au moment du jeu, à la seconde guerre arcanotechnologie. Primo : pour qu'on puisse jouer des elfes noirs de l'espace. Secundo : pour faire comme dans Robotech.
Je vais divulgâcher tout de suite : la campagne "officielle" de Cthulhutech c'est grosso merdo : "pendant que les forces de la Terre combattent le vaisseau-mère Migo en orbite géostationnaire au dessus de l'Alaska, twist, un second vaisseau-mère beaucoup plus gros arrive pour nous tartiner la mouille et on va sûrement tous mourir."
C'est plus ou moins tout là où on en est.
C'est plus ou moins tout là où on en est.
À côté de ça, on te fait lire le récit d'une guerre qui commence comme un conflit ethnique, avec des frappes surprises, une technologie inconnue, où l'adversaire est tellement plus balaise que tout espoir semble perdu, et derrière l'humanité essaie de rattraper son retard technologie à la hâte, mais durant le conflit les méchants commencent à se rendre compte qu'un truc pue et si les PJ sont assez malins, peut-être pourront-ils rallier les rebelles d'en face à...
Ah non. Pas "les PJ". "Les PNJ tellement plus cools que les PJ", pardon, je me suis trompé.
Ah non. Pas "les PJ". "Les PNJ tellement plus cools que les PJ", pardon, je me suis trompé.
En l'état, cette première guerre archanotechnologique n'aura grosso merdo que deux influences sur la vie des PJ. Primo : on peut jouer des elfes noirs de l'espace. Secundo : t'as vu c'est comme dans Robotech.
Ce premier conflit est décrit avec force détails et minuties, courant sur des pages et des pages, avec pleins de paragraphes remplis de mots qui décrivent des trucs. Pourtant je viens d'en résumer les deux seuls éléments qui auront de l'impact sur les joueurs et leurs bonhommes, à savoir : c'est un peu comme Robotech. Et tu peux jouer un elfe noir. De l'espace.
Vous voyez ce que je veux dire ? Pourquoi j'ai payé pour ça ?
"De l'inspiration !" me diras-tu.
Ben j'ai envie de dire, j'aurais juste regardé Guyver, Robotech et Akira, j'aurais eu la même. Et ça aurait pas coûté plus cher, j'ai déjà les DVD.
Mais bon. C'est pas mortel, on en est juste à 20 pages, c'est même pour certains une tradition de commencer un jeu par un lexique et une chronologie dépourvus de contexte. Voyons ce que l'avenir réserve et restons optimistes.
(Spoiler : c'est une erreur)
Enfin de la viande
Bon, après les listes, autour de la page 20, enfin j'ai ce par quoi on aurait peut-être dû commencer : une présentation de l'univers de jeu par double pages thématiques, digeste et contextualisée.Et c'est... pas mal ? Sérieux, le monde présenté est intéressant, au premier contact.
L'humanité, assiégée, se retranche majoritairement dans des villes-bunkers -- les fameuses arcologies si chères aux univers cyberchose -- pour se protéger des Profonds, des Migos et autres cultes des Grands Anciens qui tentent de ravager la planète par pure mesquinerie, avec la vague excuse que les étoiles sont propices, plus ou moins, tu trouves pas toi ? Moi je dis qu'elles sont propices.
Le gouvernement pond en retour des projets militaires plus cintrés les uns que les autres pour contrecarrer tout ce qui squame, glauque ou moire dans l'ombre en mêlant science folle et sorcellerie : porte-avions à répulseurs, zones de téléportation, robots géants voire, pourquoi pas, des créatures bioméchaniques engoncées dans un mécha lui-même piloté par un humain en contact psychique avec la bête, mais non, ça ne rappelle rien à personne. Une fois sur deux, ces trucs pètent au nez des scientifiques et ça donne des trucs comme la Zone -- un Tchernobyl psionique au milieu du Nevada, je crois, qui a transformé plein de gens en simili-Tetsuo**.
La propagande humaine cache tant bien que mal aux civils les sacrifices dingues que demandent la machine de guerre mise en place contre tout ça, mais une méchante corpo corrompue a bien sûr passé un pacte avec Nyarlathotep et s'occupe derrière de corrompre la civilisation de l'intérieur. Heureusement y'a des ninjas biomécaniques qui luttent contre les créatures qui ont pris forme humaine tousse Guiver tousse.
Vous voyez le beau bordel.
Mais un défaut se précise. Autant il était pas trop visible dans le chapitre précédent, vu le format, ici il me pète un peu à la tronche.
Personne n'a relu ni corrigé les textes, si ce n'est l'orthographe.
Par exemple, la double-page sur les Migos est une horreur. L'organisation déjà. T'as l'impression qu'on a noté les infos utiles sur des fiches bristol pis qu'on les a lancées par terre. Regarde :
J'ai l'air de pinailler mais c'est juste un exemple parmi tant d'autres. Style ampoulé et verbieux, répétitions et paraphrases inutiles, adverbes surnuméraires, phrases kilométriques, ponctuation en roue libre, manque de précision dans les adjectifs... Quand tu as l'habitude de repasser dans les textes des autres, cette double-page -- toutes les double-pages thématiques en fait -- pue une seule chose.
Le premier jet.
Alors tu vas me dire :
Dis-donc tonton Pogo, tu te moques du monde là.
Et pourquoi donc, jeune garçon bien élevé et propre sur toi ?
As-tu vu la tronche de ton blog, sérieux. Déjà tu inventes à chaque article une orthographe et une syntaxe qui arrivent à faire saigner des yeux tant l'académicien que l'adepte du langage kikoolol mais en sus t'oublies des trucs, tu reviens dessus plus tard, t'as des séries de billets qui s'arrêtent à l'intro, y'a des phrases où t'as même pas foutu de verbes, tu cites tes sources quand t'y penses et j'en passe des pas mûres.
C'est tout ?
T'écris "gidéaire".
Et je le vends mon blog ?
Euh non ?
Ben voilà.
Et c'est pas vraiment tout. Par-ci par-là, on trouve des perles comme :
But they’d be different. Something that would scare humans. They’d be black as night(...)
Eh ben tu vois, je pense pas que ça soit vraiment de la grasse xénophobie volontaire et méchante mais tu sais, personne qui a écrit ça, un relecteur ça sert aussi à te dire ;
Attends je jette quoi déjà ?
Et on en arrive au chapitre où il devient difficile de nier qu'on a bâclé le boulot.
Le "système".
Déjà, fatalement, le premier truc qu'on t'explique c'est comment jeter les dés. T'as pas encore vu une fiche de perso, on t'a à peine dit ce qu'on allait faire à la table, mais voici comment on jette les dés.
Tu prends autant de dés dix que ta compète sur cinq. Tu les jettes. Si tu fais une suite -- 2,3,4 ou 5,6,7 genre -- ou une répétition -- 2,2 ou 4,4,4 ou 3,3,3,3 -- tu l'additionnes. Sinon, tu prends le plus haut dé. T'ajoutes ton attribut sur dix. Tu dois battre une difficulté avec ça pour "réussir", qui va de 8 à 32 grosso merdo. Par tranche de 4 points au-dessus de la difficulté, tu as un rang de succès, qui en combat se transforme en bonus de dégâts.
Bon, alors déjà pour répondre à la question "est-ce que mon bonhomme arrive à..." tu vas devoir passer entre 1 et 3 minutes à récolter dés et infos, tant le joueur que le meneur vont faire des calculs et prendre des décisions, et c'est complètement overkill. Mais surtout, vous savez à quoi ressemble la courbe de proba d'un jet de dés pareil ? À ça.
Pourquoi ?
Caisse que tous ces efforts apportent à notre partie que "deux dés six et un modificateur contre une difficulté" -- qui prend au minimum moitié moins de temps -- n'apporte pas ? Je veux dire, la question à laquelle ce jet répond, c'est "est-ce que ça marche oui/non".
J'entends déjà au loin un profond et vibrant "c'est une question de goûûût..." et c'est pas faux. Quelque part le placement des prises électriques dans un foyer aussi. Genre on peut les mettre à deux mètres du sol, tout à fait legit. Chuis sûr qu'il existe des gens qui adorent monter sur une escabelle pour recharger leur téléphone portable.
Caisse que tous ces efforts apportent à notre partie que "deux dés six et un modificateur contre une difficulté" -- qui prend au minimum moitié moins de temps -- n'apporte pas ? Je veux dire, la question à laquelle ce jet répond, c'est "est-ce que ça marche oui/non".
J'entends déjà au loin un profond et vibrant "c'est une question de goûûût..." et c'est pas faux. Quelque part le placement des prises électriques dans un foyer aussi. Genre on peut les mettre à deux mètres du sol, tout à fait legit. Chuis sûr qu'il existe des gens qui adorent monter sur une escabelle pour recharger leur téléphone portable.
Mais assez étrangement, je pense qu'il existe aussi une raison pour laquelle on les fout généralement à portée de main.
Et si c'était tout.
Tu fais une réussite critique si tu bas la difficulté de 10 points. Tu fais un échec critique quand la moitié de tes dés ou plus font "1". Vous voyez où je veux en venir.
Que se passe-t-il quand on fait une réussite critique et un échec critique en même temps ?
Que se passe-t-il quand on fait une réussite critique et un échec critique en même temps ?
Ah bah oui parce que si, c'est possible. Je veux dire, t'as 5 en Tir, tu fais 1,1,1,10,10 avec +5 en Agilité sur une difficulté de 12 et paf : critique dans les deux sens. Que se passe-t-il ?
Vu que le bouquin ne se prononce pas, la réponse officielle est YOLO !
Non je déconne. La réponse officielle c'est "ah ouais mais nous, quand on joue à Cthulhutech les règles on fait ça à la volée, au pif" comme un des concepteurs l'a aimablement expliqué sur le forum officiel du jeu.
J'ai donc claqué de la thune dans des règles de jeu que même les concepteurs eux-même trouvent tellement tartes qu'ils font sans. J'ai pas du tout l'impression de me faire enfler. Ah ah comme je lole et j'ai pas fini de m'énerver sur ça que je tombe sur ceci.
Qui est, coeur sur la main, un des exemples de mise en page de gidéaire professionnel les plus dégueulasses que j'ai croisé de ma vie.
Primo : pourquoi t'as pas juste mis l'illu en pleine page. Ca aurait réglé tous les problèmes. T'as six lignes de texte sur cette fichue page. T'aurais pas pu les mettre autre part. Je veux dire, c'est même pas la légende de l'image.
Secundo : les trois lignes de texte à gauche, c'est la fin de la page précédente. Les trois lignes à droite, c'est le début de la page suivante. Les phrases courent d'une page à l'autre. Les deux seules phrases de la page courent chacune d'une page à l'autre. C'est un truc, en mise en page, tu le fais pas. C'est nul. Ca casse la lecture grave, ça ressemble à rien, c'est dégueulasse. Surtout sur une page où t'as juste six lignes de texte.
Tertio : c'est pas un oubli ou une maladresse sur le coup, c'est de l'incompétence crasse. Voici comment se termine la page précédente :
Eh oui. Le bout de phrase qui manque, c'est juste deux mots, huit signes en tout. On aurait pu faire shift-enter juste avant "With all" et, au lieu de faire courir une malheureuse phrase sur deux pages, elle aurait pu tenir toute seule, comme dieu l'a voulu. Y'avait la place et tout. C'est le genre de trucs, normalement, un maquettiste fait ça sans réfléchir.
Et là encore : c'est juste un exemple. Je me suis jeté dessus parce que c'est tellement mal fichu que ça m'a sauté à la tronche tel un facehugger qui se rend compte qu'il est déjà 4h du mat et que la soirée touche à sa fin. Ca cumule, quoi. Mais ces pétouilles sont partout dans le bouquin.
Si vous regardez bien la dernière photo, genre, vous verrez que le "bruit" qui décore le bord de page déborde sur le texte. Un typographe vous dira que la police est un brin trop grosse et l'interligne un brin trop serré. Le chapitrage est tellement discret qu'on passe d'un chapitre à l'autre sans le remarquer, ce qui est totalement stupide : si on divise les trucs en chapitres, c'est pour qu'on voit bien qu'il s'agit d'infos séparées. Les nouvelles d'ambiance sont en texte blanc sur fond noir, ce qui m'encourage pas à les lire -- et pourtant à ce niveau je suis pas le seul à avoir besoin d'encouragement. Bref : si la patine est à première vue "pro", dans les détails qui comptent vraiment, genre ce qui rend les choses lisibles et facilement retrouvables dans un bouquin de référence, c'est le festival.
On est qu'à la page 57.
Et avec ça on arrive au bout des huit pages de règles qui t'expliquent comment jeter les dés. Pour l'instant, je trouve toujours ça plus bâclé que franchement râté, mais ça commence à accumuler un brin et ça n'augure rien de bon.
En fait, le peu que je vois du design du jeu me fait soupçonner un truc. Je suis pas sûr que les auteurs sachent vraiment à quoi servent les règles d'un jeu de rôles. J'ai l'impression que pour y avoir joué un bout de temps, ils savent qu'on raconte des trucs et qu'on jette les dés, et que dans tous les bouquins de gidéaire on t'explique comment jeter des dés, alors on va faire pareil dans notre jeu, et pour qu'on nous accuse pas de copier, on va inventer une manière de jeter les dés que personne a jamais vu tavu gros, mais dans les faits, ils me donnent pas l'impression d'avoir réfléchi à pourquoi on les jette vraiment, ces dés. Juste qu'il faut le faire sinon c'est pas du gidéaire.
En programmation, d'aucun appellent cette approche du cargo cult programming. C'est un peu à ça que ce jeu me fait penser. À des gens qui ont lu tout White Wolf et qui décident de faire pareil, en coloriant dans les cases mais sans vraiment comprendre comment et pourquoi ça marche.
On va terminer sur une des rares règles concernant l'usage de la compétence Arcanotechnician. Ne clignez pas des yeux, vous pourriez la rater : c'est une ligne dans un tableau page 49.
C'est une de mes marottes, je vous raconte ça la prochaine fois.
Quand on parlera de s'inventer son bonhomme.
*Et des meneuses, hein. Je veux dire : quand tu mènes du gidéaire tu y joues aussi, un peu comme quand t'es goal au foot tu joues quand même au foot. Dans ma tête "jouer" ça comprend PJ et MJ.
Vu que le bouquin ne se prononce pas, la réponse officielle est YOLO !
Non je déconne. La réponse officielle c'est "ah ouais mais nous, quand on joue à Cthulhutech les règles on fait ça à la volée, au pif" comme un des concepteurs l'a aimablement expliqué sur le forum officiel du jeu.
J'ai donc claqué de la thune dans des règles de jeu que même les concepteurs eux-même trouvent tellement tartes qu'ils font sans. J'ai pas du tout l'impression de me faire enfler. Ah ah comme je lole et j'ai pas fini de m'énerver sur ça que je tombe sur ceci.
Qui est, coeur sur la main, un des exemples de mise en page de gidéaire professionnel les plus dégueulasses que j'ai croisé de ma vie.
Secundo : les trois lignes de texte à gauche, c'est la fin de la page précédente. Les trois lignes à droite, c'est le début de la page suivante. Les phrases courent d'une page à l'autre. Les deux seules phrases de la page courent chacune d'une page à l'autre. C'est un truc, en mise en page, tu le fais pas. C'est nul. Ca casse la lecture grave, ça ressemble à rien, c'est dégueulasse. Surtout sur une page où t'as juste six lignes de texte.
Tertio : c'est pas un oubli ou une maladresse sur le coup, c'est de l'incompétence crasse. Voici comment se termine la page précédente :
Eh oui. Le bout de phrase qui manque, c'est juste deux mots, huit signes en tout. On aurait pu faire shift-enter juste avant "With all" et, au lieu de faire courir une malheureuse phrase sur deux pages, elle aurait pu tenir toute seule, comme dieu l'a voulu. Y'avait la place et tout. C'est le genre de trucs, normalement, un maquettiste fait ça sans réfléchir.
Et là encore : c'est juste un exemple. Je me suis jeté dessus parce que c'est tellement mal fichu que ça m'a sauté à la tronche tel un facehugger qui se rend compte qu'il est déjà 4h du mat et que la soirée touche à sa fin. Ca cumule, quoi. Mais ces pétouilles sont partout dans le bouquin.
Si vous regardez bien la dernière photo, genre, vous verrez que le "bruit" qui décore le bord de page déborde sur le texte. Un typographe vous dira que la police est un brin trop grosse et l'interligne un brin trop serré. Le chapitrage est tellement discret qu'on passe d'un chapitre à l'autre sans le remarquer, ce qui est totalement stupide : si on divise les trucs en chapitres, c'est pour qu'on voit bien qu'il s'agit d'infos séparées. Les nouvelles d'ambiance sont en texte blanc sur fond noir, ce qui m'encourage pas à les lire -- et pourtant à ce niveau je suis pas le seul à avoir besoin d'encouragement. Bref : si la patine est à première vue "pro", dans les détails qui comptent vraiment, genre ce qui rend les choses lisibles et facilement retrouvables dans un bouquin de référence, c'est le festival.
On est qu'à la page 57.
Et avec ça on arrive au bout des huit pages de règles qui t'expliquent comment jeter les dés. Pour l'instant, je trouve toujours ça plus bâclé que franchement râté, mais ça commence à accumuler un brin et ça n'augure rien de bon.
En fait, le peu que je vois du design du jeu me fait soupçonner un truc. Je suis pas sûr que les auteurs sachent vraiment à quoi servent les règles d'un jeu de rôles. J'ai l'impression que pour y avoir joué un bout de temps, ils savent qu'on raconte des trucs et qu'on jette les dés, et que dans tous les bouquins de gidéaire on t'explique comment jeter des dés, alors on va faire pareil dans notre jeu, et pour qu'on nous accuse pas de copier, on va inventer une manière de jeter les dés que personne a jamais vu tavu gros, mais dans les faits, ils me donnent pas l'impression d'avoir réfléchi à pourquoi on les jette vraiment, ces dés. Juste qu'il faut le faire sinon c'est pas du gidéaire.
En programmation, d'aucun appellent cette approche du cargo cult programming. C'est un peu à ça que ce jeu me fait penser. À des gens qui ont lu tout White Wolf et qui décident de faire pareil, en coloriant dans les cases mais sans vraiment comprendre comment et pourquoi ça marche.
On va terminer sur une des rares règles concernant l'usage de la compétence Arcanotechnician. Ne clignez pas des yeux, vous pourriez la rater : c'est une ligne dans un tableau page 49.
C'est une de mes marottes, je vous raconte ça la prochaine fois.
Quand on parlera de s'inventer son bonhomme.
*Et des meneuses, hein. Je veux dire : quand tu mènes du gidéaire tu y joues aussi, un peu comme quand t'es goal au foot tu joues quand même au foot. Dans ma tête "jouer" ça comprend PJ et MJ.
**KAAAAAAAAAAAAANEEEEEEEEEEEEEEEEDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!









En même temps, c'est la version anglaise. La version française est tellement mieux...
RépondreSupprimerQuelqu'un a parlé de Genre sur Internet ! Vite, à vos extincteurs !
RépondreSupprimerPlus sérieusement, ils sont rigolos les zigotos, mais ils ont pas l'air de se pointer avec un bagage sexiste. Comme tu le dis, c'est de la maladresse, mais je trouve ça plus cocasse qu'ils aient fait un paragraphe pour se justifier plutôt que de juste, tu sais, faire leur bouquin comme ils voulaient sans prendre un paragraphe pour dire "y en a qui vont pas être contents et on le sait mais nous engueulez pas trop s.v.p."
"À côté de ça, on te fait lire le récit d'une guerre qui commence comme un conflit ethnique, avec des frappes surprises, une technologie inconnue, où l'adversaire est tellement plus balaise que tout espoir semble perdu, et derrière l'humanité essaie de rattraper son retard technologie à la hâte, mais durant le conflit les méchants commencent à se rendre compte qu'un truc pue et si les PJ sont assez malins, peut-être pourront-ils rallier les rebelles d'en face à..."
Le manuel de comment faire un bon jeu de rôle, il est dans trois petits livrets avec marqué Dungeons & Dragons dessus. L'univers, il est distribué à coups de mécaniques utiles, pas à coups de pavés qui ne servent à rien. Quand tu vois la table des alignements, ça t'informe à la fois sur quelle type de créature tu as le plus de chance d’interagir positivement avec, qui est-ce que tu pourrais recruter et qui est-ce qui risque de t'attaquer à vue si tu parles dans ta langue d'alignement. Et au passage, ça te donne une idée de comment sont distribuées les forces entre Chaos et Loi. Greyhawk (beurk) et Blackmoor, c'est pas "il y a fort fort longtemps, blahblahblah", c'est "alors j'ai maîtrisé une campagne, voilà ce qu'il y avait dedans : tiens v'la des monstres et une carte, v'la des sorts et des mécaniques qui collent à ma vision de ce setting, et c'est court, et maintenant va en faire ce que tu veux.
Je sais pas si toi es Donj' êtes copains, mais perso, après avoir trempé tant du côté de l'OSR (les dingues, genre James Raggi, Zak Smith, Patrick Stuart, Rafael Chandler et compagnie, pas les prudes) que de Story Games, j'ai découvert que le premier jeu de rôle, quand tu le prends avec la sagesse rôlistique et pas de mauvaise foi, il fait les choses mieux que tout les Principled Freeform et autres Sorcerer du monde. Et j'dis ça en ayant été un fervent hater de Donjons & Dragons, comme, hélas, l'essentiel des rôlistes français (l'autre moitié, j'ai l'impression qu'elle en est toujours à vénérer Pathfinder comme une perle de design efficace).
Eh ben vois-tu, d'expérience et avec un parcours similaire, ma conclusion à moi c'est : tant chez les branlotteux de la Forge et assimilés que chez les rétrogrades de l'OSR, quand un jeu marche, c'est exactement pour les mêmes raisons. Parce que ses règles captent que la mécanique doit réagir à et provoquer la fiction (genre c'est pas "on rôle d'un côté, on jette les dés de l'autre" mais DU TOUT), parce qu'il sait comment pour que ça soit à la fois suffisamment surprenant et suffisamment conforme aux attentes des gens intéressés par le sujet, et parce qu'il arrive à expliquer clairement comment faire ça simplement à sa table.
SupprimerAprès ça, que ça s'inspire du D&D des 80's (mon favori) ou des Bakeries à 2d6-sur-7+-choisis-deux, voire carrément d'Il était une fois, de l'impro théâtrale ou des jeux de trajet ou quoi, si tu savais ce que je m'en secoue. Plus y'en a des différents, plus je suis content, tant que ça tourne.
La maquette ! Mais oui ! Oui oui oui ! C'est donc toi qui étais dans mon corps !
RépondreSupprimerA bas les veuves et les orphelins ! (Pas les gens, hein.)
Et je m'auto-réponds... J'avais formulé ça, comme règle de maquette de JdR :
Supprimer"Plus que tu dois faire de mouvements avec tes mains et tes yeux pour lire un point de règle, et ben, plus pire que c'est !"
je suis
RépondreSupprimercelui dont ton parle le sorcier HOUNON Amangnon je peut intervenir dans les domaines suivants amour!retour de l'être aimé,maraboutage d'une femme ou d'un homme, mettre fin à un divorce, attirer quelqu'un chance grigri pour avoir plus de chance aux jeux,pour être un peu moins poissard dans la vie. travail : incantations magiques pour trouver un travail, ne pas se faire virer, rituels
pour être augmenté, rituels pour réussir les entretiens d'embauche business et affaires:grigri à utiliser quand on monte une entreprise, talisman pour mieux négocier les contrats, prières pour faire venir les clients et attirer des partenaires. . N'hésitez pas à me contacté par mail: maraboutpuissant201600@outlook.fr , site : s://maitremaraboutpuissant.blogspot.com et par tél: 00229 67 88 27 01,réussi là ou les autres ont échoue
Bon, elle est où la suite sale vomi :D !?
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